Peau et fourrure : un produit de base devenu luxueux

La peau et la fourrure des animaux ont permis aux humains de conquérir les territoires nordiques. Autant les Inuits que nos ancêtres Madelinots n’auraient pu survivre aux rigoureux hivers sans cet apport essentiel. Bien avant de devenir un produit de luxe, il s’agissait donc d’un produit de base. La commercialisation de ce produit ne date pas d’hier. Les premiers colons acadiens chargeaient des bateaux entiers de peaux et de fourrures destinées aux cours européennes. Beaucoup plus tard, à l’apogée de la chasse commerciale au blanchon, encore une fois, les gros industriels battaient pavillon français, anglais, portugais, … 

Et puis, dans les années 1970, on établit finalement la règle des 200 milles marins qui assurait à chaque pays le contrôle sur les zones marines à l’intérieur de cette limite mesurée à partir de ses côtes. Mais au moment où les Canadiens ont enfin pu gérer leur espace commercial maritime, les offensives contre l’industrie se sont multipliées. À cette époque, on louait encore la toute puissante technologie : tout ce qui pouvait être industrialisé, synthétisé, fabriqué en usine, était meilleur, plus moderne que les produits naturels. Ça nous éloignait de nos racines animales, nous rapprochait de notre essence divine. Sauf qu’en quelques décennies de ce régime, l’homme a davantage pollué et endommagé la planète qu’au cours des derniers millénaires. Les plus consciencieux ont alors tiré la sonnette d’alarme : « Attendez, nous faisons fausse route! Il faut reprendre contact avec la nature, respecter l’environnement, revenir aux valeurs traditionnelles. »

Et en effet, en voulant devenir écolo, certains refusent de porter du cuir et de la fourrure afin de sauver la vie d’un animal. Ces derniers portent donc des matières synthétiques, produites en usine, polluantes, presque impossibles à recycler et qui finiront par endommager l’environnement : quelle triste et superbe ironie.

Le véritable geste écologique

Quoi qu’en pensent certains groupes mal informés, la véritable écologie se trouve du côté du manteau de cuir et de fourrure. Si vous voulez vous en rendre compte par vous-mêmes, vous n’avez qu’à mettre un manteau de fourrure et un manteau synthétique côte à côte dans un champ et observer de quelle façon la nature intégrera l’un et l’autre. Au bout de quelques mois, la fourrure se sera confondue à la terre : alors que dans quelques années, la matière synthétique, sale et fripée, polluera toujours le sol.

Qu’on le veuille ou non, le cuir et la fourrure (avec d’autres produits naturels tels le coton, la laine et le lin) restent les seuls produits vestimentaires réellement écologiques. Ce sont des tissus de qualité, renouvelables et pleinement biodégradables.

Évolution du Produit

Lorsque les premiers produits synthétiques sont apparus, on a loué leur versatilité. Il est vrai qu’à cette époque, on pouvait reprocher aux vêtements de cuir et de fourrure leur poids et parfois, leur manque d’étanchéité. Mais les temps ont bien changé. Les technologies se sont mises au service de cette industrie qui réussit aujourd’hui à produire des vêtements et accessoires légers, imperméables et très design.
Voir : 

De grandes compagnies (telle Rolls-Royce) ont déjà utilisé le cuir de phoque pour ses qualités exceptionnelles. Bien sûr, avec toute la désinformation propagée par les groupes animalistes, ils ont dû changer pour des produits moins controversés. Mais pas besoin d’aller loin pour confirmer la qualité de la peau de phoque. Il suffit de penser aux légendaires bottes en peau de loup-marin. Ceux qui en ont eu vous le diront : à ce jour, on n’a pas encore commercialisé de produit plus inusable et plus résistant à l'humidité et au froid.

Lorsque les vieux Madelinots allaient pêcher les éperlans, ils manipulaient leurs filets mouillés mains nues en se tenant debout sur la glace pendant des heures. Leur secret pour garder leurs extrémités au chaud une fois la manipulation terminée : de bonnes paires de bottes et des mitaines en peau de loup-marin.
 
Aux Îles de la Madeleine, 3 entreprises fabriquent des vêtements, articles et chaussures en peau de loup-marin : 

Ailleurs au Québec, vous pouvez également retrouver des entreprises qui utilisent la fourrure et le cuir du phoque dans la confection de leurs bottes et vêtements. 

Notez que les produits Bilodeau sont également disponibles aux Îles de la Madeleine chez Excellence Sports.